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L’ancienneté de l’adénome de prostate peut entraîner un retentissement sur le bas appareil urinaire (vessie de lutte) ou sur le haut appareil urinaire (insuffisance rénale chronique).
Le diagnostic repose sur l'interrogatoire et la recherche des symptômes urinaires du bas appareil (SBAU) : retard au démarrage, poussée avec le ventre, jet faible, gouttes retardataires, envies fréquentes, envies urgentes, brûlures mictionnelles.
Le toucher rectal (TR) retrouve le plus souvent une prostate volumineuse (> 20 g), non douloureuse, lisse, régulière, avec disparition du sillon médian. Il permet également de dépister un éventuel cancer de la prostate associé. Un TR évocateur d'un cancer de la prostate est une indication à réaliser des biopsies avec examen au microscope quel que soit le taux du marqueur sanguin de la prostate (PSA).

Schéma prostate

Existe-t-il des complications de l’adénome ?

Les complications de l’adénome sont la rétention aiguë d'urine, les infections urogénitales, le saignement (hématurie) et l'insuffisance rénale aiguë obstructive.
Les complications chroniques sont la rétention vésicale chronique, la lithiase vésicale et l'insuffisance rénale chronique obstructive.

Schéma prostate


Quels sont les traitements de l’adénome ? 

Les traitements visent à améliorer les symptômes et donc la qualité de vie du patient mais aussi d’empêcher la survenue de complications.
Le traitement médical de l'adénome comprend les classes thérapeutiques suivantes : α-bloquants (tamsulosine, silodosine, etc), IPDE5 (améliorant la fonction érectile et mictionnelle), inhibiteurs de la 5α-réductase et phytothérapie. Les α-bloquants qui « détendent » la prostate, sont efficaces après 48 heures de traitement et sont responsables d'hypotensions orthostatiques, alors que les inhibiteurs de la 5α-réductase sont efficaces après 4 à 6 mois de traitement et ont pour conséquence de diminuer le volume prostatique et donc le PSA.
Le traitement chirurgical comprend plusieurs interventions : l'incision cervico-prostatique (ICP), la résection transurétrale de prostate (RTUP), l'adénomectomie voie haute (AVH) et maintenant l’énucléation prostatique (HOLEP). Après RTUP, énucléation ou AVH, l'adénome prostatique doit être envoyé au laboratoire d’anatomopathologie à la recherche d'un cancer de la prostate. Le principal effet secondaire de la chirurgie est l'éjaculation rétrograde qui est le plus souvent définitive. En revanche, cette chirurgie ne provoque pas d’incontinence urinaire définitive.

Les traitements associés

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