Introduction

En cas d’adénome de prostate symptomatique, une chirurgie pour enlever le centre de la prostate qui gêne l’écoulement des urines peut vous être proposée.
Il existe plusieurs procédures chirurgicales qui permettent d’enlever cette grosseur.

Texte

Pour les adénomes de petit volume, on utilise depuis longtemps le canal de l’urètre pour vaporiser au laser ou réséquer (découper en petits morceaux) la grosseur. Pour des adénomes plus gros, il fallait régulièrement intervenir en ouvrant l’abdomen et la vessie ce qui oblige à une hospitalisation plus longue. L’essor des techniques endoscopique mini-invasives permet maintenant d’enlever l’adénome de prostate le plus souvent par voie naturelle (sans ouverture, et à travers le canal).
Ces interventions ont pour objectif d’améliorer la qualité des mictions (puissance et qualité du jet, bonne vidange de la vessie), d’éviter les complications vésicales (infection, calculs, incontinence…), infectieuses et rénales de l’adénome, en retirant l’obstruction engendrée par la prostate. 

Résection monopolaire


La résection de prostate classique, dite monopolaire, est pratiquée depuis plusieurs décennies. Elle est pratiquée essentiellement pour les prostates de petit ou moyen volume. Son principe est largement connu et éprouvé par des générations d’urologues ce qui en fait une chirurgie de première intention. Mais elle ne répond pas à toutes les situations. Par exemple, la résection monopolaire nécessite l’arrêt des médicaments fluidifiants le sang en raison du risque de saignement. Par ailleurs, il est impossible de traiter les grosses prostates par cette technique. 

Résection monopolaire

Laser green light


La vaporisation laser de l’adénome prostatique consiste à supprimer l’adénome de la prostate. L’opération est pratiquée sous anesthésie générale ou régionale et consiste à introduire un appareil (endoscope) par l’urètre. Une fois au milieu de la prostate, une fibre laser de 2mm de diamètre va détruire précisément le tissu prostatique à travers le canal de l’urètre en le vaporisant, ce qui va élargir le canal qui retrouve ainsi un calibre normal. Un contrôle échographique de la vaporisation laser de l’adénome est généralement réalisé pendant l’intervention, visant à s’assurer que le geste a été effectué de la manière la plus complète possible. A l’opposé de la résection endoscopique ou de l’adénomectomie, on ne retire pas de tissu, mais on le détruit. Il n’y a donc pas d’analyse anatomopathologique. Cette technique trouve plus précisément sa place chez les patients ne pouvant pas arrêter leurs traitements fluidifiant le sang.

laser green light

Laser Holep


La technique d’énucléation de l’adénome par voie endoscopique consiste à désolidariser l’adénome de la prostate périphérique, au niveau d’un plan que l’on identifie parfaitement à la palpation, puisqu’il s’agit du plan de l’adénomectomie chirurgicale (ce plan pourrait être comparé à la limite entre un oeuf et un coquetier, l’objectif étant de laisser le coquetier vide). Cette technique entraîne moins de saignements, permet de garder la sonde urinaire nécessaire dans ces interventions moins longtemps et autorise une récupération plus rapide avec un excellent résultat sur le long terme.
Cette énucléation permettrait de limiter les risques de repousse de l’adénome par rapport aux techniques où il peut persister un résidu d’adénome. Une fois l’adénome énuclé, il sera morcelé dans la vessie pour être extrait et analysé.
Deux sources d’énergie laser (laser Greenlight® et laser Holmium ou Holep) sont utilisées à la clinique Croix du Sud et sont complémentaires en fonction du volume de l’adénome de la prostate à retirer. 
Ces interventions sont suivies d’un protocole de récupération rapide après chirurgie, autorisant une sortie soit le soir de l’intervention (chirurgie ambulatoire), soit le lendemain. 
Les complications principales de ces traitements sont l’hématurie transitoire et les infections urinaires. La chirurgie de l’adénome peut entraîner une incontinence urinaire d’effort transitoire essentiellement en cas d’adénome très volumineux.
Les chirurgies de l’adénome n’entraînent pas de difficultés érectiles mais impactent les capacités éjaculatoires. Le plus souvent une éjaculation rétrograde survient après ce type de chirurgie.

Laser Holep