Coliques néphrétiques et les calculs urinaires

Pourquoi fait-on des calculs ? 

La maladie lithiasique touche 10% de la population en France, dont deux hommes pour une femme. Les calculs se forment dans le rein qui est la station d’épuration du corps. Les causes des calculs sont principalement une mauvaise alimentation (excès de protéines animales, de sel, de sucre, parfois de laitages) et la plupart du temps une hydratation insuffisante. Ces facteurs peuvent être aggravés par des anomalies anatomiques ou une prédisposition génétique.
Les calculs sont des pierres, plus ou moins grosses, plus ou moins dures en fonction de leur constitution : oxalate de calcium (85%), acide urique (10%) ou phosphatiques (principalement en cas d’infection urinaire).

Qu’est-ce qu‘une colique néphrétique ?

Ces calculs formés dans le rein peuvent se déplacer et venir obstruer l’uretère, déclenchant la colique néphrétique, douleur brutale parfois très violente liée à la distension des voies urinaires au-dessus de l’obstacle. La colique néphrétique est fréquente en France, 130 000 cas environ par an. En l’absence de changement de diététique le risque de récidive est important de l’ordre de 50%... d’où l’intérêt du bilan et de la surveillance.
Devant une colique néphrétique avérée une hospitalisation est nécessaire en cas de douleurs persistantes malgré le traitement, mais aussi en cas de fièvre ou d’absence d’urine pendant plusieurs heures.

Quels sont les traitements disponibles ?

Les petits calculs (inférieurs à 7 mm) peuvent parfois s’éliminer spontanément en migrant le long de l’uretère jusqu’à la vessie. Si le calcul ne s’élimine pas dans un délai raisonnable, s’il est trop gros ou en cas de douleurs difficiles à calmer, on proposera un ou plusieurs traitements chirurgicaux en fonction de la taille et de la localisation du calcul : lithotripsie, urétéroscopie ou traitement percutané.

Existe-t-il des traitements naturels ?

Certains calculs , ou sables,  s’éliminent spontanément après traitements. Cependant dans certains cas, fragments grossiers ou nombreux , conditions anatomiques particulières, il peut être utile d’avoir recours à des méthodes complémentaires : cures de boissons associées à des méthodes mécaniques, douches chaudes rénales pour augmenter le travail du rein, douches percutantes par jets d’eau pour décoller les calculs des voies urinaires, douches tête en bas pour mobiliser des débris coincés dans la partie inférieure du rein. Ces méthodes d’hydro-posturothérapie sont, au mieux, réalisées dans des centres thermaux spécialisés, comme Capvern Les Bains. La cure complète est de 18 jours, comme toutes les cures, mais des traitements plus courts peuvent être proposés.

Comment éviter les calculs ? 

Les conseils diététiques sont indispensables pour éviter la rechute. Ils vous seront donnés après le traitement par votre urologue, parfois complétés par un néphrologue, ou une diététicienne en fonction des résultats de votre bilan biologique et de la nature du calcul, s’il a pu être analysé. En premier lieu, il faut  augmenter les boissons quotidiennes à 2 litres par jour, plus en cas de fortes chaleurs, diminuer sa consommation en protéines animales, en sucres et en sel, et augmenter celle en fibres et en fruits (agrumes en particulier) tout en apportant un laitage par repas.