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Faut-il décalotter les garçons ? 

Beaucoup de mères se sentent démunies face à la gestion du prépuce de leur garçon. À partir de quand faut-il le décalotter ? À quel rythme ? Quand faut-il s’inquiéter de ne pas y arriver ? Qui consulter ? Quel traitement en cas de difficulté ? 
Il est admis que l’on puisse tenter de décalotter doucement dès les premiers mois de vie lors de la toilette ou d’un changement de couche sans insister mais de façon régulière.
Si autour de 3 ans le décallotage reste impossible, il est recommandé de consulter son médecin traitant ou son pédiatre qui proposera l’application quotidienne de crèmes à base de corticoïdes (dermocorticoïdes) qui résoudra souvent le problème. Si ce traitement simple est un échec, une consultation auprès d’un chirurgien infantile ou d’un urologue devient nécessaire.


Qu’est-ce qui peut empêcher le décallotage ?

Le rétrécissement de l’anneau du prépuce est appelé phimosis. 
Associées ou non à un phimosis, des adhérences peuvent empêcher le décallotage et pourront souvent être libérées sous anesthésie locale (EMLA) au cabinet du médecin. La brièveté du frein qui est souvent associée pourra faire préférer un geste sous courte anesthésie qui réglera les 2 problèmes dans le même temps.
Il existe de rares maladies de la peau du prépuce comme le lichen scléro atrophique ou les balanites récidivantes (inflammation du prépuce et du gland) qui conduiront à un phimosis secondaire et devront faire l’objet de soins spécifiques.


Comment peut-on régler le problème ? 

Le traitement définitif du phimosis passe par un geste chirurgical qui est réalisé sous anesthésie générale et consiste soit à enlever le prépuce soit à le conserver en réalisant une plastie d’élargissement de l’anneau préputial. Le choix de l’une ou l’autre des techniques est dépendant de la qualité de la peau préputiale et du désir des parents et de l’enfant. Il n’y a pas d’âge idéal pour cette intervention mais il est logique d’attendre que l’enfant soit en capacité de comprendre et d’intégrer les informations sur le problème posé, la nature de l’intervention réalisée et son déroulement pour limiter au maximum le stress engendré par une prise en charge chirurgicale. Ainsi c’est souvent entre 3 et 5 ans que la prise en charge est effectuée.


Peut-on pratiquer une circoncision pour des raisons personnelles ?


Nous sommes très attachés à distinguer les chirurgies de réparation d’une anomalie constatée et pérenne des chirurgies dites rituelles qui, en l’absence d’anomalie du prépuce, ne pourront être prises en charge par la sécurité sociale. Un devis comprenant les frais d’hospitalisation et les honoraires chirurgicaux et anesthésiques vous sera remis.